dimanche 8 mars 2015

Notre-Dame de Paris : Adaptations

Bon, alors, je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit : J'ADORE les adaptations. Que ce soit de roman ou de compte de fées. Donc, je vais souvent écrire là-dessus, soyons clairs. 

On va commencer avec Notre-Dame de Paris, du grand génie de l'écriture, Victor Hugo. Une belle leçon d'humanité sur la cruauté de tout ostracisme, que ce soit à cause des classes sociales ou du physique. Le roman est aujourd'hui plus connu pour le film Disney, faut l'admettre (bien dommage, d'ailleurs). C'était également une manière pour V.H. de protester contre la peine de mort et la rénovation des cathédrales.
Un petit rappel de l'histoire : celle-ci se centre autour d’Esméralda, une belle gitane, vivant à Paris, au Moyen-Age, près de la cathédrale Notre-Dame. Elle est l'objet du désir de Claude Frollo, prêtre qui verra son monde bouleversé par son obsession pour la bohémienne. Mais Esméralda est amoureuse de Phoebus, un beau soldat mais un Dom Juan fiancé. Au milieu de tout ça, Esmeralda finira par se lier d'amitié avec Quasimodo, l'hideux bossu, protégé de Frollo, sonneur de cloches de Notre-Dame

Je préfère prévenir : ce sont juste les adaptations que je connais et que j'ai vues. 

1. Le Bossu de Notre-Dame : 1939

J'aime autant vous prévenir : les vieux films, c'est pas ce que je préfère. Je trouve qu'ils sont généralement assez pauvres en mise en scène et que les acteurs ressemblent à des marionnettes. Et en adaptation, c'est souvent pas terrible, non plus. Ce film-là ne fait pas exception. 
Pourquoi ? Ben, allez savoir pourquoi, ils allaient souvent modifier le scénario par rapport au roman et c'est rarement très bon par rapport à l'original. 
Tout d'abord, les personnages : une Esméralda ROUSSE ?! Mais c'est quoi ce bazar ! Ici, Esméralda interprêtée par Maureen O'Hara perd tout son charme particulier fait d'exotisme et d'innocence. 
Et Dieu seul sait pourquoi, ils inversent également les noms entre Claude Frollo, le prêtre obsédé par Esméralda, et son frère Jehan, fêtard ivrogne. Ici, Jehan devient le prêtre obsédé par Esméralda et Claude est le bon archidiacre. D'aaaaaacord. Primo, à quoi ça sert ? Secundo, pourquoi se compliquer la vie et changer les prénoms ?
SPOILERS
Et changement complet de la fin, comme ce sera souvent le cas, on peut le voir, dans les adaptations de Notre-Dame de Paris. Toujours de la même manière : Esmeralda tombe amoureuse de Gringoire, ils ont un happy end et Quasi est tout seul ou meurt. Bref, côté fidélité, on repassera. Des acteurs qui ne touchent pas particulièrement (notamment, Frollo qui a la même expression tout le long du film, bien impassible pour un homme ravagé par le désir).
En d'autres termes, pas extraordinaire mais on peut y jeter un coup d’œil si on y tient.

2. Notre-Dame de Paris : 1956
Ah ben c'est déjà mieux. Une adaptation beaucoup plus fidèle à l'oeuvre orginale avec des acteurs plus performants, je trouve (j'ai un coup de cœur pour celui qui joue Frollo). Gina trucbidule est trop sensuelle et voluptueuse pour être Esmeralda mais s'en rapproche déjà plus que Maureen O'Hara, a un bon jeu et nous offre une belle danse. Bref, adaptation sympathique que vous pouvez d'ailleurs voir en plusieurs parties ici.

3. The Hunchback of Notre-Dame : 1977
Sans doute l'adaptation la moins connue. En effet, elle n'est pas mauvaise et est fidèle à l'original mais elle n'a rien qui la distingue particulièrement et a quelques petits défauts (mais petits). Des acteurs qui ne sont pas particulièrement remarquables, une Esméralda qui manque un peu de charme et de beauté. J'aurais tendance à dire que ce qu'on peut le plus leur reprocher, c'est lé décor : le fait qu'il s'agisse d'une sorte de décor de théâtre improvisé avec les moyens du bord est impossible à louper. Ainsi, on ne voit pas trop le bâtiment Notre-Dame, pourtant au cœur de l'histoire.
Une adaptation qui n'est pas mauvaise mais ne se démarque pas vraiment  et qui est loin d'être la meilleure.
Disponible ici (et un grand merci à HugosNotreDame qui nous offre l'occasion de voir pas mal de films Notre-Dame).

4. The Hunchback of Notre-Dame : 1982
Mmh. Je suis assez perplexe quant à celui-là. Pourquoi ? Parce qu'il y a ce qu'on pourrait appeler de grandes inégalités. 
Tout d'abord, les acteurs : il y en a de très bons et de... moins bons, on va dire. Anthony Hopkins (Quasimodo) et Derek Jacobi (Frollo) sont incroyablement touchants ici. Anthony nous renvoie un Quasimodo émouvant, qui nous donne la larme à l’œil (comme dans la scène où il pleure en répétant "She gave me water") et Derek Jacobi donne une sorte de charme mauvais à Frollo dans l'obsession égoïste qu'il développe pour Esméralda. J'ai notamment beaucoup aimé la scène où il la voit pour la première fois, permettant de voir littéralement le coup de foudre qu'il a pour elle.
Malheureusement, leur talent ne suffit pas à rattraper les erreurs des autres acteurs, c'est-à-dire celles que sont Esméralda et Phoebus. Ici, on refait l'erreur de Maureen O'Hara : une femme au visage très occidental, de manière à ce que le charme oriental d'Esméralda disparaisse. Leslie Anne-Down est très jolie mais ne peut rattaper cela, d'autant plus que son jeu est un peu... pas mauvais mais on va dire qu'il ne touche pas vraiment. Phoebus : la plus grosse erreur du film. Un beauf sans aucun charisme et insupportable de prétention qu'on a envie de claquer sur sa joue toute molle. On ignore ce qu'Esméralda voit en lui. 
Et enfin, ce film suit le même schéma narratif que celui de 1939 et n'est donc ni très original ni fidèle à l'histoire.
Bon, soyons francs : même si je l'ai bien aimé, c'est surtout grâce à Derek Jacobi et Anthony Hopkins et sans eux, le film perdrait toutes ses qualités. On peut donc dire ce qu'il y est : en soi, il est très moyen.

5. Le Bossu de Notre-Dame : Disney
Je ne vous le présenterais, c'est encore plus connu que le roman. C'est vrai, ce n'est pas fidèle du tout mais bon, c'est Disney. Néanmoins, les thèmes principaux restent présents et on a droit  à des chansons et à des graphismes et merveilleux. Les modifs sont originales et bonnes, alors on pardonne. 
Mon Disney préféré.

6. The Hunchback of Notre-Dame : 1997
Encore mmh. Je l'avoue : j'ai un faible pour cette adaptation qui n'est pourtant pas la meilleure. Ses défauts : de grosses infidèlités au roman et une trame peu originale (similaire à celle de 1939 et 1982). Mais ces défauts sont compensés par de bons acteurs, touchants, et une belle mise en scène (j'adore la danse d'Esméralda). Bref, en tant qu'adaptation, ce n'est pas extraordinaire mais en tant que film, c'est agréable à voir. 
Disponible ici 

7. Notre-Dame de Paris : 2012, bande-dessinée.

Très fidèle à l'original (d'ailleurs le seul à inclure les retrouvailles d'Esméralda avec Chantefleurie), cette bande dessinée présente des graphismes très beaux et qui représentent bien les personnages : Esmeralda a bien ce côté femme sensuelle mais innocente et douce. D'ailleurs, alors qu'on pourrait croire qu'il serait difficile de transmettre le côté ensorcelant de sa danse à travers des dessins, les dessinateurs trouvent le moyen de palier à ce handicap grâce aux couleurs du feu avec lequel Esméralda danse dans la BD (comme on peut le voir sur la couv'). Une idée originale et réussie. 

Côté adaptations futures, on a :
-la promesse d'un film, Quasimodo, par le réalisateur Zhang YiMou mais qui tarde un peu. 
-la promesse d'une mini-série, la Esméralda, par la chaîne ABC.
-l'annonce de la série Ugly, réécriture du roman. 

Mais en gros, rien de concret ou de définitif. 

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